Articles et dossiers de presse sur l’hypnothérapie

    L’hypnotherapie selon Sante Magazine

La « mécanique » de l’hypnose Dans l’état d’hypnose, l’inconscient occuperait l’avant-plan, laissant en veilleuse le conscient habituellement hyperactif. Grâce à l’expertise du thérapeute et aux techniques de l’hypnothérapie, on pourrait rendre accessibles au sujet des ressources peu exploitées de son cerveau, en activant notamment ses pouvoirs d’autoguérison. La plupart des théories psychologiques considèrent que de nombreux problèmes personnels et relationnels ont leur source dans l’inconscient. C’est là que sont stockées des centaines de milliers de données qui contrôlent une grande partie de nos existences. Des diktats familiaux ou culturels, par exemple, peuvent avoir été tellement assimilés par l’inconscient qu’ils donnent lieu à des « comportements appris » si intégrés qu’ils orientent nos choix de vie pendant des années sans que nous en soyons vraiment « conscients ». L’hypnothérapeute invite donc l’inconscient du sujet à se défaire de ses idées nuisibles et à les remplacer par des idées plus justes ou qui correspondent mieux à ses valeurs. Entre les séances d’hypnose, le sujet est appelé à mener un certain travail personnel, selon le type de problème en cause, parfois avec un enregistrement audio, parfois en auto-hypnose.Ce travail de renforcement et les suggestions dont l’inconscient continue d’alimenter le conscient contribueraient à graduellement modifier les comportements problématiques. De plus, pendant une séance d’hypnose, on pourra créer un « ancrage » qu’il sera possible de réactiver au besoin. Par exemple, une personne qui désire cesser de grignoter entre les repas pourra, pendant l’hypnose, associer le mot stop suivi d’une profonde respiration à un état de satiété et de calme. Plus tard, durant une rage de croustilles, elle pourra s’arrêter, dire stop, et respirer afin que l’appel intérieur soit transformé, passant de « il me faut des croustilles » à « ça va aller ». On dit que l’hypnothérapie permettrait au sujet de « choisir » ses motivations. D’où une certaine popularité de l’approche en psychothérapie. Mais il n’y a pas de miracles. Le sujet doit être profondément motivé, sinon les suggestions mentales n’auront aucun effet. Le traitement des dépendances, par exemple, est aussi difficile avec l’hypnose qu’avec n’importe quelle autre approche. L’hypnothérapie ne peut malheureusement pas à elle seule induire un dégoût permanent de la cigarette ou du sucre…
Pour que le processus suive son cours, le sujet doit absolument être volontaire et faire confiance à la personne qui l’hypnotise. Toute consigne qui choquerait ses valeurs serait immédiatement refusée et il sortirait de la transe hypnotique. On ne peut donc pas « contrôler » les facultés mentales du sujet. On ne peut que lui « faciliter » l’accès à un état naturel propice à l’accomplissement d’un travail psychologique ou psychophysiologique.
L’esprit, maître du corps? Comment les suggestions sous hypnose peuvent-elles intervenir dans les processus physiologiques? On sait que l’hypnose active ou désactive, selon le cas, les régions du cerveau concernées par la suggestion. On sait aussi que toute pensée possède son propre contexte biochimique. On sait enfin que des pensées peuvent induire des événements physiologiques (penser à des aliments savoureux amène à saliver et à produire des sucs gastriques). Mais le reste n’est pas encore bien compris. Notre ignorance en neuropsychologie et en psychobiologie est particulièrement vaste.
L’état d’hypnose est plutôt agréable. Ça ressemble au réveil matinal lorsqu’on se sent dans une bulle, qu’on n’a pas encore envie d’ouvrir les yeux, mais que les perceptions sont déjà claires. Sous hypnose, toutefois, la réalité et les images créées par le cerveau ont tendance à se confondre.